• INTERVIEW DE YANN TIERSEN DU JEUDI 6 OCTOBRE 2005 PAR ANNESO

    Les 27, 28, 29 et 30 Octobre, Yann Tiersen sera en Allemagne (respectivement à Munich, Cologne, Hambourg et Berlin) pour présenter son 6ème album, Les Retrouvailles. C'était donc l'occasion rêvée pour Connexion Française de rencontrer ce talentueux compositeur et musicien breton, qui compte parmi ses grands succès les Bandes originales du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain et de Good Bye, Lenin !.

    Connexion Française : Vous avez déjà eu l'occasion d'aller en Allemagne, lors de deux précédentes tournées : qu'est-ce qui vous a marqué dans ce pays ?

    Yann Tiersen : La tournée, ce n'est malheureusement pas le meilleur moyen de découvrir un pays... Mais j'aime bien tourner en Allemagne. Le public est vraiment dynamique, très à l'écoute... ça se passe toujours bien.

    C.F. : Vos morceaux sont largement instrumentaux, ils comportent peu de paroles : pensez-vous que cela constitue un avantage pour exporter votre musique ?

    Y.T. : Oui bien sûr. Enfin... j'espère que ce n'est pas que ça ! Il est sûr que je ne suis pas confronté à la barrière de la langue, mais je dois dire aussi que je ne me considère pas vraiment comme un artiste français, ou en tout cas pas comme un représentant de la culture française... d'abord je suis breton ! Sans rire, je me sens plus international que cela, sans vouloir être prétentieux... je me sens avant tout européen, et non français.

    C.F. : Pour cet album, Les Retrouvailles, vous avez réuni de nombreuses personnalités autours de vous (Jane Birkin, Christophe Miossec, Dominique A.,...) : les spectateurs de vos concerts auront-ils la chance d'y voir certains de vos complices ?

    Y.T. : Malheureusement non ! D'abord parce qu'on ne peut pas partir en tournée tous ensemble... ce qui serait chouette, mais ce n'est pas possible. Et aussi parce que l'on fait des versions vraiment différentes sur scène. Ce que j'aime bien, c'est que les morceaux continuent à vivre.

    C.F. : La scène, elle est particulièrement importante pour vous. C'est elle notamment qui vous a permis de vous faire un nom, parce que vos prestations scéniques sont empreintes d'une singularité qui vous est toute personnelle : qu'attendez-vous de cette tournée et que désirez-vous que le public en retienne ?

    Y.T. : Pour moi, la scène est le seul moyen de faire vivre les morceaux. Et c'est ça qui est génial dans les concerts ! C'est qu'un morceau, une fois qu'il est enregistré, si personne ne le joue, il est mort ! Il est certes sur le disque mais je n'ai plus aucun rapport avec lui. La scène permet justement de redécouvrir les morceaux. Que ce soit de vieux morceaux, ou des morceaux plus récents, la scène permet de les jouer différemment. C'est comme quelque chose qui ne s'épuise jamais. Je pense qu'un morceau peut avoir dix milliards de versions, et c'est cela que j'adore... En plus la scène, c'est le moyen le plus simple de faire écouter de la musique aux gens. C'est très direct : il y a une personne qui joue, une personne qui écoute, et puis voilà. C'est aussi simple.

    C.F. : La réaction du public c'est important, ça fait partie de la musique ? Y.T. : Oui, enfin pour être précis ça fait partie d'un concert, réussi ou pas réussi... Dans le concert il y a nous sur scène, bien évidemment, mais il y a aussi le public. S'il y a un public amorphe ou qui ne réagit pas du tout, le concert sera mou. Mais inversement si le public est très présent, qu'il y a vraiment quelque chose qui se passe, et bien cela se sent. C'est vraiment un rapport de personne à personne.

    C.F. : Vous fêtez cette année vos dix ans de carrière. Quel bilan faîtes vous de cette décennie et qu'attendez vous de la suivante ?

    Y.T. : Cette question me déprime! Parce que je n'en ai pas l'impression. Récemment, je me suis posé la question. Je me suis dit que, en fin de compte, la notion que l'on a du temps est liée à plein de choses. La vie personnelle, bien entendu, mais on a aussi un temps qui est lié au métier que l'on fait. Par exemple pour les profs, c'est l'année scolaire, ce qui représente une année en terme de temps. Quant à moi, lorsque je sors un album, il y a l'enregistrement, qui va prendre six mois/un an, ensuite l'album sort, et il y a la tournée qui va durer de un à deux ans... et puis après il y a une période où j'ai besoin de vivre, pour emmagasiner des choses et pour pouvoir refaire un album. Donc le tout fait à peu près trois/quatre ans. Et pour moi cette durée, en fin de compte, c'est un cycle d'un an. Parce que le temps passe super vite ! En plus en tournée, même si c'est quelque chose de nouveau tous les jours lorsqu'on est sur scène, la vie de tournée a quand même quelque chose de très répétitif, donc ça passe très très vite. Et quand je réalise que ça fait dix ans que j'ai sorti mon premier album, ça m'effraie un peu parce que j'ai l'impression que c'était il y a seulement quatre ans, cinq ans...

    C.F. : Et le futur ?

    Y.T. : Le futur c'est avant tout le live !

    Quant à la prochaine décennie...je pense que l'on vit une mutation en ce moment, une mutation de support, qui s'inscrit dans le futur. En fait, je suis très attaché à la notion d'album. Pas l'album physique, mais l'album en tant que série de chansons, de morceaux. La disparition progressive du CD me fait peur. En l'occurrence il ne s'agit pas tant du CD en lui-même (je trouve que l'objet CD est assez moche, je préfère les vinyles...) mais de l'objet physique, auquel je tiens beaucoup. Ce qui me fait peur c'est donc l'absence de support, et aussi le risque de retourner à quelque chose de très restrictif, un single, un 45 tour, ce qui se passait un peu dans les année 60 ou avant... je n'aime pas trop ça. J'aime bien l'album. Et si on ne vent ou que l'on ne télécharge la musique que morceau par morceau, l'album n'a plus la même raison d'être. C'est ce qui me fait peur, mais on verra... j'ai hâte de savoir ce qui va se passer...

    C.F. : Pour terminer qu'est ce que vous aimeriez dire au public qui va venir voir votre tournée en Allemagne ?

    Y.T. : Et bien... que nous sommes vraiment heureux sur scène, et que nous espérons que les gens seront heureux aussi. !


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  • Interview téléphonique de Bérangère Palix du 26 janvier 2005, par AnneSo

    Etre chanteuse française en Allemagne n'est pas un paradoxe pour Bérangère Palix. Elle développe tout son art dans le pays qui a conquis son cœur, et c'est à notre plus grande joie puisque nous retrouvons avec elle nos racines dans ses mélodies chantantes. Un véritable talent de la chanson française à portée de nos oreilles !

    Connexion française (C.F) : Pouvez vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

    Bérangère Palix (B.P) :</strong /> Je m´appelle Bérangère Palix, je suis française, j´habite à Berlin où je fais de la chanson depuis quelques années maintenant. 

    C.F : Vous êtes originaire du Sud de la France, et chantez des chansons à texte, en français ; pourtant, c'est en Allemagne, et avant tout à Berlin, que vous travaillez et poursuivez votre carrière. Pourquoi ce pays, et que vous apporte-t-il ?</strong />

    B.P :</strong /> C'est ici que j'ai commencé ma carrière ! J'ai depuis longtemps une relation personnelle avec ce pays. Je suis venue en Allemagne dans le cadre de mes études, et Berlin m'a tout de suite plu. J´ai eu très rapidement le sentiment que c´était pour moi la ville de tous les possibles. J'aimais les langues et le travail de scène et c'est ici que j'ai réalisé mon rêve d'allier les deux. Sur scène, je chante un peu en allemand, lorsque c'est possible, et j'introduis toujours mes chansons. De plus, la plupart d'entre elles se prêtent au jeu théâtral. Il est important pour moi que les gens sachent de quoi je parle dans mes chansons. Pour conclure, je dirais que l'Allemagne m'apporte un autre regard sur mon pays. Paradoxalement, c'est à travers elle que je suis revenue aux sources.

    C.F : L'écriture de vos chansons se fait en duo avec votre pianiste, Jan Hofmann. Comment cela se passe-t-il et quelles sont vos sources d'inspiration ?</strong />

    B.P :</strong /> Il n'y a pas de règle. Certaines chansons sont écrites entièrement en duo, d'autres ont déjà une mélodie sur laquelle j'écris alors le texte. Mais quoi qu'il en soit, Jan et moi travaillons ensemble sur chaque chanson. La plupart du temps, je fais la mélodie et lui les arrangements. Quant à mes sources d'inspiration, elles sont très diverses : d´abord j'aime bien parler des « petites maladies » des gens, celles qu'ils ont dans leurs têtes. L'amour (et ses dérivés !) est également une source d'inspiration. Mais, si les gens autour de moi m'inspirent, je me rends bien compte qu'il y a aussi de moi dans tout cela. En réalité, j'écris sur les gens qui m'entourent, sur ce que je vois ou observe, et cela reflète ce que je ressens. Ce peut être poétique mais aussi auto-ironique ; l´humour est très important pour moi.

    C.F : Vous avez sorti votre premier disque, qui s'intitule « Libellule », l'année dernière. Comment cela s'est-il passé, et qu'est-ce qui a changé depuis ?</strong />

    B.P : </strong />C'est à la fois une idée qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps et une question de circonstances. Je voulais enregistrer un disque avec mes propres chansons, et non des reprises. J'écrivais donc petit à petit, sans me presser. Et puis, je me suis inscrite au concours des studios du Sénat de </em />Berlin, qui auditionne des artistes et leur permet d'enregistrer des titres. Nous avons été retenus fin 2003, et ça m'a boostée pour écrire.

    C'est une grande fierté et un grand bonheur d'avoir fait ce disque, de savoir qu´il est enfin sorti, que ce sont des compositions originales (pour la plupart) et de me faire connaître avec... Mais c'est aussi un grand soulagement. J'ai beaucoup appris sur tout le côté organisation, qui prend beaucoup de temps. Et je sais que la prochaine fois, je m´y prendrais différemment. Le réel changement réside dans le fait que j'écris mes propres chansons, sinon, peu de choses ont changé.

    C.F. : Sur cet album, il y a des chansons aux styles très variés. Vous vous promenez entre des ballades, des morceaux jazzy... un coup c'est du blues, un coup une polka... Dans quel registre classeriez-vous votre musique ?</strong />

    B.P. :</strong /> Ça reste de la chanson. De la chanson à texte, de la chanson acoustique, mais de la chanson avant tout. Ce qui m'intéresse, c'est de raconter des histoires et de les mettre en musique. J'aime bien dire que c'est un mélange de cabaret et de chanson. Ce qui me plait, c'est de ne pas être forcée de m'attacher à un style.

    C.F. : Et maintenant, que va-t-il se passer pour vous ?</strong />

    B.P. :</strong /> C'est la grande question ! Je veux tourner, et tenter des ouvertures sur la France, m'exporter un petit peu, et continuer à écrire bien sûr. Je participe actuellement à un enregistrement de chansons pour enfants, c´est quelque chose de tout nouveau et de très différent pour moi, cela me plait beaucoup aussi.  Et surtout, j'aimerais créer un spectacle où j'intègre le Théâtre, avec une véritable mise-en-scène de mes chansons.

    C.F. : Que diriez-vous, pour finir, aux lecteurs de connexion-française ?</strong />

    De rester fidèle au site et de venir nous découvrir ! Le 12 mars, nous jouons au Grüner Salon à Berlin et nous y présenterons l'édition spéciale du disque. Car pour l'instant, c'est un CD simple de présentation qui coûte 6 euros et est téléchargeable pour 4 euros. C'est un moyen de se frayer un chemin. Le système veut que si les ventes par Internet marchent bien, une édition spéciale du disque soit réalisée. Je suis la première chanteuse à en bénéficier. Nous allons donc faire cette édition spéciale dans une pochette carton, avec un livret pour les textes des chansons, et, normalement, nous pourrons la présenter le 12 Mars !

     


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  • Interview téléphonique de Raphaël Melik du 7 octobre 2004, par AnneSo

    Raphaël Mélik a 29 ans, et dit de lui qu'il est « un homme heureux ». Musicien et compositeur, il a fait de sa spécialité un instrument tout à fait particulier : la harpe celtique. Originaire de Cherbourg, il réside depuis trois ans à Cologne, où sa musique rencontre un succès grandissant :

    Connexion française : Tu qualifies ta musique de « harpe celtique innovative ». A son écoute, on devine tantôt des résonances jazzy, tantôt orientales, entre autres ; peux-tu nous éclairer sur tes sources d'inspiration ?

    Raphaël Mélik : Au départ il s'agit surtout de musique irlandaise. Mon père, qui est violoniste, s'est rendu en Irlande où je l'ai accompagné. A cette époque, je jouais de la flûte irlandaise. Je peux dire que ça a été ma première passion. Ensuite, je me suis intéressé à d'autres cultures, j'ai effectué quelques stages de percussions orientales, africaines et indiennes, et y ai pris goût pour les rythmes inusuels. Enfin, j'éprouve un certain attrait pour la musique brésilienne, et en particulier la Bossa Nova.

    CF : Tu es originaire de Cherbourg en France ; comment t'es tu retrouvé en Allemagne, et que t'apporte-t-elle ?

    RM : Pour tout vous avouer, je suis tombé amoureux d'une habitante de Cologne qui était en vacances dans le sud de la France, d'où ma mère est originaire. A ce moment là, je ne faisais rien de concret, et me suis dit que je pouvais tenter ma chance en Allemagne, alors je l'ai suivie. Notre histoire n'a duré qu'un mois, et moi je suis resté !

    J'avais toujours joué de la musique, mais n'arrivais pas en vivre. Pendant un an, un vieux professeur m'a laissé camper dans sa cabane de jardin. Cela m'a permis d'apprendre l'Allemand et de nouer des contacts. Lors de mon premier concert à Cologne, j'ai rencontré un guitariste qui a trouvé ma musique intéressante. Il a pris mes coordonnées, et ne m'a rappelé qu'un an plus tard !

    CF : Aujourd'hui il est ton partenaire dans le duo Melido, où ta harpe et sa guitare s'accordent pour donner un son formidablement harmonieux mais surtout très original. Comment s'est développée cette idée ?

    RM : Lorsque Frank Does m'a rencontré la première fois, il était assez méfiant. Il avait déjà joué avec un harpiste, mais ça avait été un échec. Nous avons mis nos compositions en commun et tout s'est fait naturellement. Le mot d'ordre, c'est que nous nous accompagnons mutuellement. A la harpe celtique, il est difficile de jouer chromatiquement ou de jouer des accords jazz quand on s'accompagne soi-même. Le fait de jouer en duo avec un guitariste me permet d'effectuer des accords à la harpe qui ne lui sont pas naturels et d'être libre pour improviser. En réalité, notre duo est mutuellement enrichissant. Ce qui intéresse la guitare, c'est le sens rythmique, le « groove » que j'ai développé sur la harpe.

    CF : La harpe, et a fortiori la harpe celtique, est un instrument assez méconnu ; tu la modernises, l'originalises et, en quelque sorte, la démocratises en proposant une leçon d'essai gratuite à tous ceux qui désireraient se lancer. Trouves-tu que ton instrument est trop peu « médiatisé » ?

    RM : Je dirais que ma mission, c'est plus de propager du Bonheur que de propager la harpe celtique. J'aime cet instrument car il m'apporte beaucoup de liberté, et je veux faire connaître aux autres cette sensation. Il y a effectivement beaucoup de demande pour les cours, et je suis obligé de refuser des élèves. Mais je ne suis pas le premier ! Certaines écoles alternatives privées (Waldorf) dispensent depuis longtemps des cours de harpe, et je sais qu'ils ont beaucoup de demandes. En particulier chez les enfants.

    CF : Que va-t-il se passer maintenant ?

    RM : Un projet de quartet est en cours d'élaboration. Il s'agit d'élargir le duo avec des percussions et une basse. Mais avant cela, il nous faut lancer le duo Melido. Nous allons  vraiment commencer à tourner en Automne, et nous sommes impatients de découvrir la réaction du public. En attendant, nous continuons à travailler, notamment sur des effets électroniques qui donnent une ambiance plus jazz-rock.

    Retrouvez toutes les dates de concerts du duo Melido sur www.melido.com

    Et pour en savoir plus sur Raphaël et écouter des compos : www.raphaelmelik.com

     

     


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  • Interview téléphonique de Nicolas Jeannete du 1er septembre 2004, par AnneSo

    Nicolas JEANNETE, directeur du Francophonic Festival et de la société qui le produit, Come 4 event, a accepté de répondre à nos questions :

    Connexion Française : Quel sont les objectifs du Francophonic Festival et, plus généralement, de Come 4 event ?

    Nicolas Jeanneté : Notre but est avant tout de promouvoir l'esprit franco-allemand. En effet, les deux pays se connaissent mal, et nous sommes désireux de rapprocher leurs cultures  en encourageant la francophonie. Nous sommes inquiets de la baisse d'influence de cette dernière et désirons apporter notre contribution à sa sauvegarde. A ce titre, nous sommes d'ores et déjà présents en France sur la Fête de la Musique, et également en Allemagne, où nous assurons la présence française lors de la Love Parade de Berlin.

    La Musique française est méconnue en Allemagne. Elle se limite à Patricia Kass ou Alizée, mais l'avenir de la chanson allemande est encore pire. Pour cette raison, nous avons convié un artiste allemand au Francophonic Festival. Nous travaillons également sur un concept de Festival de Musique allemand à Paris. Nous avons ainsi le sentiment de contribuer, à notre échelle, à construire une Europe forte et unie.

    CF: Depuis quand existe le Francophonic Festival?

    NJ: Cette édition est la seconde. Le concept a été lancé l'année dernière avec une édition à Berlin. Cette année nous nous produisons toujours à Berlin, mais également à Cologne.

    CF : Quel bilan avez-vous retiré de cette première édition ?

    NJ : Un bilan assurément positif, puisque nous avons réalisé 70 % d'entrées par rapport à notre capacité d'accueil, et que l'édition a été couverte par près de 150 journalistes. Cette première expérience fut encourageante à deux titres : Tout d'abord, elle ne s'est pas limitée à la Communauté française, puisque 80% de notre public était allemand. Notre but premier étant de présenter en Allemagne la musique française, cette forte participation allemande est prometteuse. Ensuite, nous avons permis à de nouveaux artistes de démarrer une carrière en Allemagne, ce qui contribue également à réaliser notre objectif.

    CF : Qu'est ce qui va changer cette année ?

    NJ : Cette seconde édition est avant tout marquée par l'expansion puisque nous serons présents, en plus de Berlin, à Cologne, qui est une métropole plus francophile. Nous y proposons une version quelque peu allégée par rapport à celle de Berlin, mais la programmation reste, à peu de choses près, identique. Il y a même un artiste, Dominique A., qui ne se produira qu'à Cologne.

    CF : Pouvez-vous nous parler de l'organisation du Festival ?

    NJ : En premier lieu, il comprend différentes scènes, 6 en tout, dont une scène dite naturelle, une scène électro, et une scène gratuite sur chacun des sites. Ensuite, le Festival est caractérisé par son Village, qui comprend un véritable centre culturel. Nous avons délibérément choisi les sites en fonction de leur capacité à accueillir l'ambiance du Festival. Le Village est donc un lieu où l'on peut se promener tout en appréciant la gastronomie et la musique française.

    CF : Est-il facile de trouver des artistes français désireux de se produire en Allemagne ?

    NJ : Les artistes français auxquels nous proposons de participer à notre aventure sont avant tout surpris. Ils n'ont pas l'habitude de venir se produire en Allemagne. Mais ce pays constitue le 3ème marché mondial du disque. Face à cette réalité économique, ils viennent. Bien sûr, ce marché est difficile puisque le pays n'est pas francophone mais la France, contrairement à l'Allemagne, peut s'exporter un peu. En outre, Berlin fait rêver tout le monde, y compris les artistes français.

    CF : Quel est l'avenir du Francophonic Festival ?

    NJ : Nous avons bien sûr envie de continuer cette aventure, mais cela dépend avant tout du public. Le budget d'une telle manifestation est de 600 000 euros, et les sponsors privés sont difficiles à trouver. Quant aux contributions étatiques, elles sont très faibles. C'est donc le public qui décidera, puisque sa participation constituait l'année dernière 66% de nos revenus.

    CF : Que diriez-vous aux lecteurs de notre site pour les inciter à venir découvrir le Francophonic Festival ?

    NJ : « Venez retrouver la France pour quelques jours! Evadez vous avec ceux qui font l'actualité de la Musique française! Au Francophonic Festival, il y en a pour tous les goûts ! »

     


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