• PIXIES, Emmanuel Dazin, Coll° CastorMusic, Castor Astral, Août 2005, 190 pages, 9 euros

     « Je préférerai que le rock soit vendu comme de la pornographie, clandestinement, il resterait plus souterrain. » (Frank Black)

    C'est avec le petit dernier de la Collection CastorMusic du Castor Astral que je vous propose d'effectuer cette rentrée littéraire. C'est le 3ème ouvrage publié dans cette toute nouvelle collection dont nous avions déjà pu constater la qualité puisque je vous avais présenté les deux premières biographies éditées, qui étaient consacrées à Jeff Buckley et à Led Zeppelin (...). Cette fois, comme on le disait, ce sont les Pixies qui sont au programme.

    Bien que ce ne soit sans doute pas la peine de le faire, je vais quand même les présenter en quelques mots.

    Les Pixies, c'est ce grand groupe de Rock indépendant  qui a explosé entre la fin des années 80 et le début des années 90, et qui s'est reformé l'année dernière après une interruption de plus de 10 ans.

    Mené par le très étrange Charles Thompson – qui se fera appeler Black Francis, ou encore Frank Black, selon les saisons –,  le Chanteur-compositeur du groupe, vivant dans un monde étrange composé de science fiction et de mythologie religieuse qui donne à ses œuvres une touche irréelle, hors du temps, unique. Il vit en effet dans un univers musical décalé, en ne se souciant pas des tendances contemporaines.

    Aux côtés de Charles officient Joey Santiago, le guitariste ; David Lovering, le batteur ; et surtout Kim Deal, la charismatique bassiste, qui a fait une grande infidélité aux Pixies en montant son propre groupe, et quel groupe ! Il s'agit bien sûr des Breeders.

    Les Pixies, terme que Charles a trouvé dans le dictionnaire et qui peut être traduit par  « petits elfes malicieux » manquent à leurs débuts d'expérience mais se font tout de suite remarquer par leur originalité. Leur deuxième album Surfer Rosa sera considéré, dès sa sortie, en 1988, comme révolutionnaire. Pendant trois ans encore les Pixies atteindront des sommets mais l'année 1991 leur sera (provisoirement) fatale : asphyxiés par la vague grunge, fatigués par leurs années de labeur et diminués par les différends qui existent entre Kim et Charles, le groupe se sépare officiellement le 31 décembre 1992 lorsque le chanteur envoie un fax de démission à son manager...

    Après cela, on entendra toujours parler de l'énigmatique Frank Black, qui sortira quelques disques inégaux, et de la belle Kim Deal poursuivant sa carrière avec les Breeders. On peut par exemple citer Last Splash, leur deuxième disque, comprenant des titres devenus incontournables, tel « No Aloha » ou le fameux « Cannonball ».

    Mais les Pixies ne sont pas morts. Commercialement, leurs disques se vendent de mieux en mieux et en 2004, 17 ans après sa sortie, Surfer Rosa devient disque d'or. Ce succès a sans doute convaincu un Charles Thompson frustré de renouer avec son groupe. Le 4 février 2004, l'annonce officielle tombe : les Pixies reprennent vie. Le 23 février, les 6500 places du concert aux Zénith de Paris (celui du 7 juin) sont vendues en moins d'une heure. Depuis, il n'est question que de tournées, de DVD concert, d'excellentes compilations (à l'image de Wave Of Mutilation, paru en mai)... bref, les affaires reprennent, et c'est pour notre plus grande joie.

    On peut citer un sacré paquet de Chansons phares des Pixies : « Here Comes Your man »; « Bone machine »; « Where Is My Mind ? »; « Gigantic » ou encore « Monkey Gone To Heaven », qui s'impose dès sa parution comme un classique indé-pop.

    Ils sont racontés par un nouvel auteur pour nous, Emmanuel Dazin, pourtant bien ancré dans le milieu puisqu'il est traducteur de biographies musicales et co-animateur de la revue Minimum Rock'n'roll.

    Pour sa biographie des Pixies, il respecte un schéma traditionnel : Il entame le livre par l'Histoire proprement dite de la formation, un récit découpé en 8 chapitres portant chacun le nom d'une chanson du groupe (...), et une citation soit du chanteur, soit de la bassiste (les 2 membres phares du groupe). Il poursuit par une discographie, et conclut par une présentation de ses sources.

    On trouve ici un travail sans prétention, sérieux et détaillé. Tout ce que l'on peut dire sur le groupe y est ici mentionné, sans extrapolation, avec beaucoup de justesse et d'application. Emmanuel Dazin s'en tient aux faits, il ne cherche pas à faire de la psychologie, à interpréter ce qui ne peut pas l'être, à faire croire qu'il en sait plus que les protagonistes eux-mêmes (...) . A vrai dire, il n'exprime jamais son opinion, s'en tenant à sa stricte fonction de biographe. Il relate les évènements, en respectant l'ordre chronologique (...), Il ne s'étend pas sur la vie personnelle des protagonistes, qui effectivement ne nous intéresse pas, et reste toujours dans la lorgnette musicale, parfaitement professionnel.

    Son écriture est fluide, claire et précise. Pas de phrases interminables, de mots inconnus ou de jargon incompréhensible, Emmanuel Dazin ne cherche pas à se faire remarquer, mais simplement à présenter un récit parfaitement cohérent de l'Histoire de l'un des groupes les plus atypiques de notre génération : Du travail de pro.

    C'est un livre idéal pour tous ceux qui veulent tout savoir sur les Pixies. Comment ils sont nés, comment ils sont devenus un phénomène, comment le phénomène s'est scratché, et comment il renaît de ses cendres... un ouvrage donc qui laisse la page ouverte puisque le groupe continue actuellement d'écrire son histoire...

    C'est donc le moment où jamais de se replonger dans l'univers Pixies (...)

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  • FRANK ZAPPA Et la dînette de chrome - Christophe Delbrouck - Le Castor Astral - Juin 2005 - 24 euros - 399 pages

    C'est une biographie de Frank Zappa, mais elle a une particularité : celle d'être entièrement vouée à la musique et là, en l'occurrence, à la musique zappaienne.

    Sur Frank Zappa :

    Un homme qui a suscité la polémique, qui s'est fait remarquer par un tempérament à la fois complexe et totalement décomplexé. Un génie de la guitare, certes, mais surtout un illustre compositeur jazz-rock, qui a mis du temps a ce qu'on le reconnaisse comme tel.

    Frank Zappa est né le 21 décembre 1940 (il est décédé le 4 décembre 1993), il arrive sur la scène publique en 1964, avec cette certitude viscérale de devenir quelqu'un, qui rappelle vaguement Freddy Mercury ou James Brown ( Je cite ceux là parce que l'on en a parlé récemment, mais c'est une caractéristique assez courante chez les génies de ce genre...)

    Frank Zappa, c'est le Père des Mothers Of Invention (je n'ai fait aucun progrès dans ma prononciation de l'anglais j'en conviens...), son groupe, ou plutôt ses groupes, puisqu'il en existera plusieurs moutures, il y aura même plusieurs groupes d'ailleurs, mais c'est une longue histoire et pour en avoir le fin mot, justement, il faut lire le livre...

    Pour la petite anecdote, savez-vous ce que FZ répond quand on lui demande d'où vient le nom de son groupe ? Il cite le proverbe qui dit ceci: « la nécessité est mère de l'invention ». Intéressant.

    Bref, FZ et sa personnalité tout à fait ambiguë, d'un côté décrié par le grand commerce, considéré comme un homme vulgaire, à l'humour décadent, et d'un autre côté adulé par une tripotée de fans extasiés. Acteur politique particulièrement fin mais l'ayant toujours nié. Très dur avec ses musiciens, mais tout en leur laissant des opportunités inégalables, bref un personnage tout en nuances.

    Mais bien sûr, ce qui nous intéresse dans ce personnage, et ce qui fait l'objet de ce livre, c'est la musique de FZ, « l'iconoclaste du rock » comme le dit l'auteur, ou plus simplement perpétuel novateur et interprète du schéma musical des années 60,70, et même 80. Avec ses arrangements et ses orchestrations uniques, avec ses délires et ses expériences sonores, il a engendré des œuvres diverses, alliages de musique contemporaine et de rock démodé, de rythm'n'blues et de free jazz. N'ayant jamais réussi à rendre son concept commercialement viable, FZ bénéficiera tout de même, mais sans doute un peu tardivement, de la reconnaissance qu'il mérite...

    Sur le livre :

    Ce qu'il faut savoir avant tout c'est qu'il s'agit du Tome 2 d'une trilogie. Alors bien évidemment on n'est pas obligé d'avoir lu le Tome 1 pour s'immerger dans celui-ci, cela dit, comme c'est un livre que l'on peut qualifier de très spécialisé, si vous vous plongez dedans à l'aveuglette, c'est quand même bien de le faire dans l'ordre. Je vous donne donc les références du premier tome, qui s'appelle tout simplement « Frank Zappa et les mères de l'invention » et qui relate la période allant de 1940, la naissance de Zappa donc, à 1972. C'est là que commence le Tome 2, qui lui relate l'époque 1972-1978. Il est divisé en 5 époques, qui recouvrent chacune une à deux années, et toutes divisées en 6 chapitres, ce qui fait, en tout, tout de même presque 400 pages.

    NB : Frank Zappa et l'Amérique parfaite (1978-1993, pas encore sorti).

    Alors, comme je vous le disais tout à l'heure c'est un livre qui est très spécialisé, il est presque totalement consacré à la musique zappaienne en elle-même. Bien que l'auteur nous parle de la personnalité des musiciens, et en particulier de celle de FZ, on peut considérer que ces moments là sont des récréations entre les longs développements sur les racines d'une composition, ses sonorités, ses diverses interprétations, etc. En fait, il s'agit plus d'une thèse sur la musique de FZ durant cette période déterminée que d'une biographie proprement dite. C'est en ce sens qu'elle s'adresse, à mon avis, à un public averti. Et même si vous faîtes partie de ce public d'initiés, ce n'est pas un livre de plage bien au contraire, je ne vois qu'une seule façon de pouvoir le savourer à sa juste valeur : c'est de mettre un bon CD des Mothers et de le lire confortablement installé, dans un Rock in Chair, bien entendu.


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  • MYSTERY TRAIN - Images de l'Amérique à travers le rock'n'roll - Greil MARCUS - Editions Gallimard - Collection folio actuel - 558 pages

    En l'honneur de cette émission tout à fait spéciale « pré-réveillon », j'ai décidé de m'attaquer pour ma chronique de cette semaine à un grand classique du genre, l'une des clefs de voûte de la littérature Rock : Mystery train, de l'Américain Greil MARCUS.

    Paru une première fois en 1975, aux Etats-Unis, cette étude originale de la musique que l'on chérit tant ici a bénéficié d'une nouvelle édition en 2000, quelque peu enrichie. Mais les petits français nuls en anglais, tels que moi, ont dû attendre Octobre 2001 pour avoir entre les mains la traduction française de ce livre-référence.

    Son auteur, Greil Marcus, est un « analyste musical » de grand renom. Agé aujourd'hui de 65 ans, il avait abandonné ses études de sciences politiques pour faire la chronique disque de Rolling Stones et écrire son premier ouvrage, Mystery train, qui sera suivi par trois autres études spécialisées. Sa carrière de journaliste musical est toujours prolifique à l'heure actuelle.

    Mystery train a donc été écrit il y a plus de 30 ans, et il est indémodable, puisqu'il prend ces sources dans l'Histoire du rock. S'il a mis aussi longtemps à nous parvenir, c'est parce qu'il constitue avant tout une étude très américaine. Si cette dernière est sous-titrée « images de l'Amérique à travers le rock'n'roll », ce n'est pas pour rien. Le but de Marcus est de montrer dans quelle mesure les premières grandes figures du rock exprimaient chacune à leur manière une facette différente du mythe américain.

    Pour ce, il effectue une analyse profonde de la musique de 6 figures-clef du rock des origines, à savoir Harmonica Frank, Robert Johnson, Le Band, Sly Stone, Randy Newman et Elvis.

    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il s'agit d'une étude d'un genre différent. Marcus décortique chaque parcours, chaque album, chacune des chansons qu'il estime les plus significatives, jusqu'à leur trouver des sens dont l'auteur-compositeur devait être loin de se douter.

    Les personnages dont il a choisi de décortiquer les œuvres lui servent de support à une argumentation tendant à un but : révéler en quoi les espoirs et les désillusions du rêve américain ont trouvé dans le rock un moyen de communication inespéré.

    Bien sûr, il faudrait lire cette étude dans sa langue originale pour la savourer pleinement, mais il faudrait surtout être américain pour la comprendre entièrement. Les références aux mythes traditionnels les plus ancrés dans l'Amérique des débuts du rock échappent quelque peu au lecteur de l'hexagone.

    Mais avec un peu de bonne volonté et beaucoup de calme et de concentration, on se plonge dans cette Histoire américaine singulière du rock  avec d'autant plus de plaisir qu'elle est dotée d'une objectivité indéniable bien loin de la Prétention que, pour une fois, les Américains pourraient se permettre.


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  • L'Age du Rock - Alain Dister - Découvertes Gallimard - Arts

    Sorti une première fois en 1992, réédité en 2003, L'Age du rock, réalisé par Alain Dister, est un livre documentaire sur l'Histoire de cette musique qui nous fascine, ici à Rocking Chair.

    Journaliste-écrivain et photographe ayant fait ses débuts à Rock & Folk, l'auteur de cette épopée littéraire y mêle tous ces talents.

    Le résultat en est un récit passionnant agrémenté d'innombrables photos et images diverses représentants toutes les articulations de l'Histoire.

    L'auteur raconte la naissance du rock, en partant des musiciens noirs des années 4O et de leur succès grandissant, repris par les blancs qui voient là un fort profit se dessiner.

    Il tente de donner au rock une date de naissance, tout en concédant qu'il s'agit là d'un exercice difficile, et opte pour le tout début des années 50, entre Johnny Ray et Elvis Presley.

    Traversant les générations, il s'arrête sur toutes les figures de proues qui ont apporté leur pierre à l'édifice rock et, s'opposant à tous ceux qui prédisent sa mort imminente, clame haut et fort les dernières évolutions de ses héritiers, preuve de l'énergie increvable de la musique rock : le grunge, le punk, Radiohead et Björk pour les plus connus.

    L'intérêt de bouquin, c'est qu'il ne parle pas seulement des artistes, mais aussi du contexte socioculturel qui a permis l'épanouissement de cette musique que nous chérissons.

    L'auteur recense tous les mouvements qui ont ensemble concocté la recette rock, dans le style, dans la musique (gospel, rythm'n'blues, country-and-western) et dans la danse.

    Le récit va très vite : il est écrit d'une manière très claire et est vraiment agréable à lire.

    A chaque page, les paragraphes sont complétés par des tas de photos explicites et expliquées.

    L'illustration de ce livre est tout simplement fantastique.

    Toutes les photos et images qui sont ici reproduites sont montées et insérées dans le récit de manière à ce qu'elles collent directement avec le texte qui les accompagne.

    En gros, on a en simultané le texte et l'image.

    Or, il n'y a rien de mieux pour pénétrer dans une ambiance aussi prenante et aussi riche que celle du Monde du rock.

    Pour conclure, ce petit bouquin qui semble être destiné à ceux qui découvrent l'univers rock à travers son Histoire, m'a appris beaucoup plus que beaucoup d'autres.

    Grâce à son récit, agréable, accessible et détaillé ; grâce à ses illustrations, qui rendent par leur montage le récit incroyablement vivant, et grâce à toute une série de témoignages et documents dénichés parmi les meilleurs articles écrits par les plus grands, artistes ou spécialistes.

    Voilà donc un petit bouquin qui ne paye pas de mine mais recèle d'un véritable trésor. 170 pages de Bonheur qui constituent, pour à peine 15 euros, un cadeau idéal pour tous ceux qui aiment le rock et en particulier vous, auditeurs de Rocking Chair...

    Il s'intitule donc L'Age du rock, a été réalisé par Alain Dister et est publié chez Gallimard, dans la collection Découvertes, section « Art ».


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  • KURT COBAIN – JOURNAL - Collection « Musique et Compagnie » - Chez 10/18 – 313 pages - 7 euros 80

    -        Kurt Cobain, le leader de Nirvana, écrivait beaucoup. Il consignait ses pensées, mais aussi toutes ses ébauches de chanson, toutes ses notes quotidiennes diverses et variées dans de nombreux cahiers.

    -        Une première version de son « Journal », avait déjà été publiée en 2002. On sait que le manuscrit avait été confié par Courtney Love pour édition, et qu'une sélection des passages avait été faite.

    -        Pas étonnant, donc, que l'on puisse aujourd'hui bénéficier d'une édition augmentée de 13 documents inédits: il s'agit essentiellement d'écrits sur un serial killer et de poèmes, ou hypothétiques paroles de chansons.

    -        J'ai ressenti une certaine gêne en commençant à livre ce livre, de peur de plonger dans une intimité que je ne devais pas violer. Vendre le « Journal » de Kurt Cobain est un acte commercial passé pour être un cadeau aux nombreux fans. C'est dévoiler au grand public des pensées qui devaient rester secrètes.

    -        Il faut l'avouer, la version française est bien faite. Les textes originaux sont en grande majorité reproduits à côté de la traduction. Ce n'est qu'en les lisant que l'on se rend compte des rimes et des jeux de mots. Il y a également des dessins, des BDs, des essais de pochettes de CD et autres documents très visuels.

    -        Le plus étonnant, ce sont ces pages d'écriture à la volée, destinées à rien ni personne, où Kurt part dans d'obscurs délires assez difficiles à suivre.

    -        Plus on lit le livre, et plus cela devient facile de comprendre le langage Cobain, de saisir les images qu'il emploie et de voir là où il veut en venir.

    -        Alors on suit son histoire de par sa lorgnette, et on est étonné à toutes les pages, parce qu'on ne peut jamais savoir à quoi s'attendre. On est dans l'univers pathétique d'un gars déprimé à la réflexion hyper-active, et on se dit vraiment que ce monde ne lui convenait pas, qu'il n'y était pas à sa place, et on comprend mieux ce qu'il voulait exprimer pas sa musique.

    -        Ce livre est un gigantesque paradoxe : ascension et descente aux enfers y sont intimement liées, tout comme violence et sensibilité.

    -        Mais je n'ai pas changé d'avis : ce n'est vraiment pas bien de pénétrer comme ça dans l'intimité des gens et même si c'était passionnant, je n'aurai jamais dû le faire...


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