• Le Francophonic Festival

    Interview téléphonique de Nicolas Jeannete du 1er septembre 2004, par AnneSo

    Nicolas JEANNETE, directeur du Francophonic Festival et de la société qui le produit, Come 4 event, a accepté de répondre à nos questions :

    Connexion Française : Quel sont les objectifs du Francophonic Festival et, plus généralement, de Come 4 event ?

    Nicolas Jeanneté : Notre but est avant tout de promouvoir l'esprit franco-allemand. En effet, les deux pays se connaissent mal, et nous sommes désireux de rapprocher leurs cultures  en encourageant la francophonie. Nous sommes inquiets de la baisse d'influence de cette dernière et désirons apporter notre contribution à sa sauvegarde. A ce titre, nous sommes d'ores et déjà présents en France sur la Fête de la Musique, et également en Allemagne, où nous assurons la présence française lors de la Love Parade de Berlin.

    La Musique française est méconnue en Allemagne. Elle se limite à Patricia Kass ou Alizée, mais l'avenir de la chanson allemande est encore pire. Pour cette raison, nous avons convié un artiste allemand au Francophonic Festival. Nous travaillons également sur un concept de Festival de Musique allemand à Paris. Nous avons ainsi le sentiment de contribuer, à notre échelle, à construire une Europe forte et unie.

    CF: Depuis quand existe le Francophonic Festival?

    NJ: Cette édition est la seconde. Le concept a été lancé l'année dernière avec une édition à Berlin. Cette année nous nous produisons toujours à Berlin, mais également à Cologne.

    CF : Quel bilan avez-vous retiré de cette première édition ?

    NJ : Un bilan assurément positif, puisque nous avons réalisé 70 % d'entrées par rapport à notre capacité d'accueil, et que l'édition a été couverte par près de 150 journalistes. Cette première expérience fut encourageante à deux titres : Tout d'abord, elle ne s'est pas limitée à la Communauté française, puisque 80% de notre public était allemand. Notre but premier étant de présenter en Allemagne la musique française, cette forte participation allemande est prometteuse. Ensuite, nous avons permis à de nouveaux artistes de démarrer une carrière en Allemagne, ce qui contribue également à réaliser notre objectif.

    CF : Qu'est ce qui va changer cette année ?

    NJ : Cette seconde édition est avant tout marquée par l'expansion puisque nous serons présents, en plus de Berlin, à Cologne, qui est une métropole plus francophile. Nous y proposons une version quelque peu allégée par rapport à celle de Berlin, mais la programmation reste, à peu de choses près, identique. Il y a même un artiste, Dominique A., qui ne se produira qu'à Cologne.

    CF : Pouvez-vous nous parler de l'organisation du Festival ?

    NJ : En premier lieu, il comprend différentes scènes, 6 en tout, dont une scène dite naturelle, une scène électro, et une scène gratuite sur chacun des sites. Ensuite, le Festival est caractérisé par son Village, qui comprend un véritable centre culturel. Nous avons délibérément choisi les sites en fonction de leur capacité à accueillir l'ambiance du Festival. Le Village est donc un lieu où l'on peut se promener tout en appréciant la gastronomie et la musique française.

    CF : Est-il facile de trouver des artistes français désireux de se produire en Allemagne ?

    NJ : Les artistes français auxquels nous proposons de participer à notre aventure sont avant tout surpris. Ils n'ont pas l'habitude de venir se produire en Allemagne. Mais ce pays constitue le 3ème marché mondial du disque. Face à cette réalité économique, ils viennent. Bien sûr, ce marché est difficile puisque le pays n'est pas francophone mais la France, contrairement à l'Allemagne, peut s'exporter un peu. En outre, Berlin fait rêver tout le monde, y compris les artistes français.

    CF : Quel est l'avenir du Francophonic Festival ?

    NJ : Nous avons bien sûr envie de continuer cette aventure, mais cela dépend avant tout du public. Le budget d'une telle manifestation est de 600 000 euros, et les sponsors privés sont difficiles à trouver. Quant aux contributions étatiques, elles sont très faibles. C'est donc le public qui décidera, puisque sa participation constituait l'année dernière 66% de nos revenus.

    CF : Que diriez-vous aux lecteurs de notre site pour les inciter à venir découvrir le Francophonic Festival ?

    NJ : « Venez retrouver la France pour quelques jours! Evadez vous avec ceux qui font l'actualité de la Musique française! Au Francophonic Festival, il y en a pour tous les goûts ! »

     


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