• RACHID TAHA : « UN PEU DE MERGUEZ DANS LES PLATS ALLEMANDS »

    Rachid Taha sera le 1er octobre prochain à la Kesselhaus de Berlin pour ouvrir la 5ème édition du Francophonic Festival. Le rocker franco-arabe y présentera pour la première fois au public son nouvel album, « Bonjour ». Une exclusivité à ne pas rater, surtout lorsqu’on sait que chacun de ses concerts est une fête. Pour nous faire patienter, la grande-gueule du rock métissé a accepté de répondre à nos questions. Se prêtant volontiers à l’exercice, Rachid Taha  nous a fait des réponses aussi bigarrées que la musique qu’il compose.


    Connexion Française : Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsqu’on vous parle de l’Allemagne ?

     

    Rachid Taha : Je pense aux grands cinéastes Peter Lorre [d’origine austro-hongroise, NDLR] et Fritz Lang. Ce ne sont pas n’importe qui ! Et puis il y a Trio. En France, nous avons un groupe qui s’appelle pareil mais c’est de la merde. Alors que celui d’Allemagne, c’est quelque chose ! Sinon, j’étais là pour la chute du mur, j’ai même pris quelques cailloux parce que je pensais qu’ils auraient de la valeur, mais je les ai jetés à la poubelle. Et pour finir, il ne faut pas oublier que c’est grâce aux allemands qu’on a été sur la lune !


    C.F. : C’est votre seconde participation au Francophonic Festival. Ça représente quoi, pour vous, un festival de musique francophone à l’étranger ?

     

    R.T. : Voilà un véritable sujet. La francophonie, c’est la langue française lorsqu’elle est parlée à l’étranger, sinon c’est du nationalisme. Berlin en fait partie et c’est important. Hier, j’ai regardé un film avec Erich von Stroheim [acteur et réalisateur américain d’origine autrichienne, NDLR]. Il tournait souvent avec des réalisateurs français. Pour moi, c’est ça la francophonie. Quant à l’allemand, je dis toujours que c’est l’une des plus belles langues du monde car c’est celle de Goethe. Mais on peut aussi citer Nietzsche, ou Marx !

     

    C.F. : Comment décririez-vous « Bonjour », votre nouvel album ?

     

    R.T. : En fait, je le vois comme un nouveau défilé. Quelque part, je suis le Jean-Paul Gaultier de la musique. Parce que la musique, c’est quelque chose qui habille l’homme, son esprit, son âme, et qui est intemporel… Dans cet album, quand je dis « Bonjour », « Salam Aleïkoum », ça veut dire « Bonjour » et pas autre chose. Il n’y a pas de double-sens. Je dis juste ce que je pense.


    C.F. : Qu’attendez-vous de ce concert ?

     

    R.T. : Qu’on mette un peu de merguez dans les plats allemands !


    Entretien téléphonique du 9 septembre 2009, réalisé par Anne-Sophie.


    www.rachidtaha.fr

    www.francophonic-festival.de

     


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